Eirielle: Un monde nouveau

Auteure: Claire Josserand

Éditeur: Auto-édité

Résumé

" Elle a fait naître ce sentiment en moi, celui que j’ai fui toute ma vie. Elle, la princesse d’Eirielle, ennemie des yaonies, de ce que je suis… Pourrais-je outrepasser mes émotions et accomplir cette grande destinée qui m’a été prédite ? "

Mon avis

J’ai découvert Eirielle : un monde nouveau sur Instagram. Je l’ai vu passé à quelque reprise sur certains comptes et les avis assez positifs donnaient pas mal le goût de découvrir ce roman. Heureusement pour moi, Claire Josserand m’a approché en me proposant gentiment de me le faire découvrir. J’étais très contente et touchée qu’elle me fasse confiance. Et même si en fin de compte je n’ai pas réellement aimé Eirielle, je suis toujours aussi reconnaissante envers elle et tout de même contente d’avoir découvert son univers.

Au départ, je ne voulais pas mettre de note, car je ne veux en aucun cas décourager l’auteure. Au contraire, je lui souhaite de réussir, car je sais que ses deux premiers tomes sont appréciés! Justement pour cette raison, j’ai décidé de traiter son livre égal aux autres que j’ai pu lire. Ce n’est pas parce que son univers ne m’a pas emballé qu’il ne sera pas un coup de cœur pour quelqu’un d’autre. Je trouve très important de donner son avis réel sur nos lectures même si le livre est un service presse ou qu’il nous a été offert. Même si ce n’est pas aussi plaisant à lire qu’une bonne chronique, je pense qu’une moins bonne peut être très enrichissante pour les auteurs.

Voici donc les raisons pour quoi Eirielle : un monde nouveau n’a pas été un livre pour moi.

Tout d’abord, Océane le personnage principal ne m’a pas vraiment plu. Je l’ai trouvée très immature et agaçante la plupart du temps. Sa façon d’agir et pensé se rapproche plus d’une fille de 13/14 ans qu’une adolescente de 16 ans. Ça ne fait pas si longtemps que j’ai vécu ma seizième année et de ce fait je peux vous assurer qu’à cet âge nous n’agissons pas comme ça. C’est vrai que nous ne sommes pas totalement matures, mais nous ne sommes pas aussi énervants et surtout nous ne croyons pas avoir trouvé l’homme de notre vie après seulement une discussion.

C’est d’ailleurs la romance qui m’a le plus agacé. Je ne suis pas du tout fan des romances où les deux personnages tombent instantanément amoureux et qu’après même pas un jour ils sont tout l’un pour l’autre. Et c’est exactement ce genre de romantisme qu’on retrouve dans ce roman. Trop de « je t’aime » et de phrases dans le style « tu es tout pour moi et je ne serais rien sans toi » alors qu’ils ne se connaissent pas du tout. La phrase « tu es mon cœur » m’a fait lever les yeux au ciel tellement c’était cul-cul. Je sais que pour certains ce genre de romance est beaucoup apprécié, mais de mon côté je pense ne jamais aimer. J’aime quand deux personnages sont attirés l’un vers l’autre sans nécessairement le dire sur-le-champ. J’aime qu’on me fasse patienter avant que la romance débute et que les personnages apprennent à bien se connaitre avant de dire « je t’aime » à l’autre. Mais pour Océane et Nicolas, tout ce passe beaucoup trop vite à mon goût.

Et justement, j’ai ressenti que tout filait à la vitesse de la lumière sans qu’on ait le temps de reprendre notre souffle.

Rien n’est vraiment décrit dans Eirielle. Que se soit l’environnement, le physique des personnages, leurs gestes, leurs réactions et l’émotion dans les dialogues. Je ne sais pas vraiment comment l’expliquer, mais en lisant les échangent entre les personnages c’était comme si je lisais un texte sans aucune intonation et aucune émotion. Rien qu’en ajoutant des choses futiles qu’on retrouve dans les romans je suis sûr que j’aurais plus aimé. 

Par exemple :

Nicolas se rapproche en souriant et dégage tranquillement une mèche de cheveux devant mes yeux. Sa bouche à quelques centimètres de la mienne s’ouvre :

- Tu es tellement belle Océane.

Et il m’embrasse.

Dans le livre, ce serait plutôt :

- Tu es tellement belle Océane.

Et il m’embrasse.

Je ne sais pas si vous comprenez où je veux en venir, je ne suis pas très doué pour expliquer les choses. En gros, il n’y avait pas assez de descriptions pour que je me plonge dans l’histoire et tout se déroulait beaucoup trop rapidement pour que j’aie le temps de m’attacher aux personnages et à l’univers.

J’ai ressenti aussi beaucoup de facilité. Par exemple lorsque tout au début on annonce à Océane qu’elle vient d’une autre planète et qu’elle a des pouvoirs magiques, elle y croit tout de suite. Personnellement, je serais très septique et je rigolerais probablement dans le visage de la personne qui me dirait ce genre de chose. Ou encore quand elle propose de trouver une nouvelle planète, tous acceptent avec le grand sourire aux lèvres sans hésitations.

La non-existence de chapitres m’a beaucoup dérangé. Je fais partie de ceux qui aiment les chapitres courts et qui ont l’impression que l’histoire ne se termine pas lorsqu’ils sont trop longs, mais ce roman n’en a même pas un seul. Lorsque je mettais ma lecture en pause, je devais ensuite me souvenir quel paragraphe j’avais lu ou non.

L’écriture de l’auteure est assez simple. Les phrases sont très courtes, il n’y a pas de mots compliqués et comme je le disais plus haut il n’y a pas de descriptions ou presque. Les « ! » à presque toutes les phrases, m’a un peu agacé, je dois l’avouer. Attention, l’écriture est très belle, mais j’ai l’impression qu’elle serait plus adaptée à la jeunesse. Je pense d’ailleurs que j’aurais davantage apprécié ce roman si je l’avais lu vers l’âge de 10 ans. Je pense qu’il serait parfait pour cette tranche d’âge et ce n’est pas négatif du tout!

Mais évidemment, il n’y a pas que de mauvais côté dans ce livre.

J’ai avant tout adoré l’ajout d’images qui nous font mieux comprendre l’univers. Ça m’a beaucoup aidé à visualiser Eirielle et les petites particularités qu’on y retrouve.

J’ai d’ailleurs adoré l’idée du Michoua et du Jumbaï!

Le Michoua est une sorte de « machine » qui en la touchant nous apprend plusieurs choses comme les mathématiques et la cuisine. En bref, c’est ce qui remplace l’école sur la planète. Tandis que le Jumbaï est un jeu de société très original. Les gens ont chacun un plateau de jeu avec plusieurs obstacles à l’intérieur et à l’aide de leur pensée ils doivent contrôler un pion qui doit les franchir. La première personne à faire franchir tous les obstacles à son pion gagne la partie. Intéressant comme jeu, n’est-ce pas? Malheureusement pour nous, pauvre humain, nous ne pouvons pas jouer, car nous devons posséder des pouvoirs pour contrôler le pion.

Questions personnages, c’est celui de Nicolas que j’ai le plus apprécié. Même si ses pensées sont sorties de nulle part et que j’ai été assez confuse au début, une fois habituée j’ai bien aimé découvrir ce qu’il pensait. Il est assez mystérieux, mais j’ai vite deviné qu’il était dans un clan voulant du mal à Océane. Sauf que cela ne m’a pas vraiment dérangé. Je pense qu’il aura plus d’importance dans le prochain tome!

Même si l’histoire n’a pas été ma préférée, Eirielle : un monde nouveau est assez addictif pour vouloir poursuivre la lecture jusqu’au bout pour connaitre le dernier mot. J’ai d’ailleurs aimé le fait que l’histoire se lise très facilement! C’est agréable de temps en temps de lire un roman plus court.

La fin est assez inattendue. J’avoue être pas mal intrigué de découvrir pourquoi cela est arrivé.

Bref, même si Eirielle ne m’aura pas plu comme je l’espérais, j’ai quand même trouvé qu’il y avait plusieurs bonnes idées! Je vous invite à le lire et de vous faire votre propre avis.

Encore un gros merci à Claire Josserand pour m’avoir envoyé son roman!