jeudi 19 octobre 2017

Tortues à l'infini

Auteur: John Green
Titre original: Turtles all the way down
Éditeur: Gallimard

Résumé

Aza, seize ans, n'avait pas l'intention de tenter de résoudre l'énigme de ce milliardaire en fuite, Russell Pickett. Mais une récompense de cent mille dollars est en jeu, et sa Meilleure et Plus Intrépide Amie Daisy a très envie de mener l'enquête. Ensemble, elles vont traverser la petite distance et les grands écarts qui les séparent du fils de Russell Pickett : Davis.


Aza essaye d'être une bonne détective, une bonne amie, une bonne fille pour sa mère, une bonne élève, tout en étant prise dans la spirale vertigineuse de ses pensées obsessionnelles.

Aza, Daisy, Davis, trio improbable, trouvent en chemin d'autres mystères et d'autres vérités, celles de la résilience, de l'amour et de l'amitié indéfectible.


Après "Qui es-tu Alaska ?" et "Nos étoiles contraires", John Green signe son livre le plus personnel, celui qu'il veut écrire depuis de nombreuses années. Avec une lucidité bouleversante, ses personnages inoubliables racontent sa propre maladie, au cœur de sujets aussi intimes qu'universels : la difficulté à vivre, la quête d'identité.

Tendresse sans complaisance, écriture percutante, humour rédempteur, John Green l'incomparable vous fera rire, sourire et pleurer, plus que jamais.
Mon avis


Tout d’abord, je veux avouer que je ne suis pas fan de John Green. Avant de lire Tortues à l’infini je n’avais lu que Nos étoiles contraires, Qui es-tu Alaska? ainsi que La face cachée de Margo. J’avais trouvé ce dernier assez moyen, mais j’avais bien aimé les deux premiers. Sans plus. J’avais même préféré l’adaptation de Nos étoiles contraire à sa version papier et c’est extrêmement rare qu’un film basé sur un roman me plaise. J’ai toujours trouvé qu’il manquait un petit je ne sais quoi aux romans de John Green. Pourtant les idées derrière ses histoires sont souvent originales! 

Donc, lorsque j’ai appris qu’il allait publier un nouveau roman, je n’étais pas aussi emballée que le reste de la communauté livresque. La couverture, par contre, me plaisait beaucoup comme toutes celles de ses romans. Elles sont simples, mais elles attirent l’œil. Les titres sont aussi très intrigants. Bref, même si la couverture me plaisait beaucoup, j’avais décidé de ne pas aller lire le résumé et d’oublier le roman. C’est seulement lorsque j’ai reçu un communiqué de presse de la part de Gallimard Ltée que je me suis dit « pourquoi pas? ». 

Et je dois dire qu’en découvrant le sujet (les troubles obsessionnels compulsifs) j’ai tout de suite eu envie de le lire! 

Bon, assez de racontages de vie et passons à mon avis. 

Je pense que pour moi c’est le meilleur roman de John Green. Je n’ai peut-être pas eu de coup de cœur comme j’aurais souhaité, mais je l’ai beaucoup plus apprécié que ses autres œuvres. 

J’ai adoré le fait que ce soit un livre personnel. Il s’est ouvert à nous les lecteurs d’une façon brillante. J’avais vraiment l’impression de ressentir les tourments d’Aza et c’est justement ce que je ne retrouvais pas dans ses précédents romans. Même si j’ai toujours trouvé qu’il créait des personnages réalistes, je n’arrivais pas à me connecter à eux sauf peut-être avec Hazel et Augustus de Nos étoiles contraires. Mais cette fois, j’ai vraiment adoré Aza et Daisy. 

Même s’il y a une petite romance, j’ai refermé le livre en pensant que c’était une belle histoire d’amitié avant tout. Aza et Daisy nous prouvent que ce n’est pas toujours facile et parfait, mais que si nous tenons vraiment à l’autre nous pouvons faire en sorte que ça marche. 

J’ai aussi apprécié le côté enquête qu’on retrouve au début de l’histoire. Par contre, c’était un peu dommage de laisser le tout en suspens jusqu’à la fin. J’ai d’ailleurs eu peur qu’on n’ait jamais de réponse à la grande question. 

Pour une fois, l’écriture de John Green m’a semblé plus fluide et moins brouillonne. Je me suis encore perdu quelquefois en lisant, car il y a beaucoup de termes scientifiques, etc. Mais j’ai eu plus de plaisir à le lire qu’à l’habitude! 

Aussi, j’ai encore une fois été charmée par la beauté de certains passages. Cet homme à un don pour écrire de belles choses. Il nous sort déjà à la première page un paragraphe magnifique : 

« Mais je commençais à comprendre que l’on n’était pas l’auteur de sa vie, que c’était une histoire racontée par d’autres. Bien sûr, on croit choisir. Il le faut. Quand la sonnerie monotone retentit des hautes sphères à 12 h 37, on se dit : “Tiens, je déjeunerais bien maintenant.” Alors que c’est la cloche qui décide. On se berce de l’illusion d’être le peintre quand on n’est seulement que la toile. » 

C’est beau, non? Les dernières pages m’ont aussi beaucoup touchée, mais ça, c’est à vous de découvrir pourquoi! 

Je pense que ce livre a pour objectif de faire comprendre aux gens que la maladie mentale n’est pas à prendre à la légère, ce que je trouve très important. J’aimerais qu’il y ait plus de livres dans ce genre, car c’est un sujet qui me touche beaucoup. 

Disons qu’après ma lecture de Tortues à l’infini, je suis bien plus enjoué face à ses prochains projets! 

Je remercie énormément Gallimard Ltée Jeunesse pour l’envoi de ce roman!

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