L'école du bien et du mal

Auteur: Soman Chainani

Titre original: The school of good and evil

Éditeur: Pocket Jeunesse

Résumé

Kidnappées par une sombre nuit d'orage, Sophie et Agatha intègrent l'école du bien et du mal... Un lieu très spécial, où on forme les personnages de contes de fées. Pantoufles de verre et chevelure blonde soyeuse, Sophie est sûre de devenir princesse. Tandis qu'Agatha, cynique et solitaire, toute de noir vêtue, se voit déjà en sorcière. Pourtant, rien ne se passe comme prévu... Et si l'erreur de casting révélait leur vraie nature ?

Mon avis

Originale et inattendu. Voici les deux mots que j’ai eus en tête durant ma lecture. Originale parce que je n’ai jamais lu d’histoire comme celle-ci et inattendu, car elle s’est retournée à être bien plus que je ne pensais.

Au départ, je pensais que deux jeunes filles allaient par erreur se faire inscrire dans la mauvaise école (la gentille dans l’école du mal et la méchante dans l’école du bien) et qu’on suivrait leurs drôles de péripéties. Mais ce n’est pas vraiment ça.

Dans cette histoire, nous faisons la rencontre de Sophie et Agatha, deux amies très différentes l’une de l’autre. Sophie est jolie et rêve de princes et de beaux vêtements, elle est fan de contes de fées et elle croit dur comme fer en l’existence de L’école du bien et du mal (écoles qui forment des héros et des vilains à avoir leur propre conte). Agatha, elle, par contre n’est pas très belle et elle préfère les couleurs sombres. Elle lit des contes en cachette, à toujours une préférence pour les méchants des histoires et elle prend Sophie pour une folle de croire en l’existence de L’école du bien et du mal. Un soir, les deux jeunes filles se font kidnapper et emmener à cette fameuse école. Mais c’est Sophie qui se retrouve du côté du mal tandis qu’Agatha atterrit chez les gentils. Tout le monde pense forcément que c’est une erreur. Comment une jolie fille peut-elle se retrouver parmi les moches et une moche parmi les jolies? Mais plus nous découvrons les personnalités des filles, plus on se questionne à savoir si l’erreur en est vraiment une...

L’idée de l’auteur d’avoir créé une école qui forme des héros et des vilains pour avoir leur propre conte m’a vraiment plu. On nous explique que Cendrillon, Raiponce, Peter Pan et tous les autres héros connus étaient en fait des personnes ordinaires tout comme nous avant de se faire choisir pour intégrer L’école du bien. Même chose pour les méchants dans L’école du mal. Tous les élèves devront accomplir plusieurs épreuves et examens qui les classeront du meilleur au moins bon. À la fin de l’année, ceux qui seront parmi les meilleurs auront le rôle principal de leur conte, les deuxièmes seront des sous-fifres aux héros et vilains et les derniers devront être transformés en animaux, en créatures fantastiques, en plante ou en objets qui auront une importance dans les contes. Eh oui, la fameuse rose que la bête garde précieusement est en fait un humain qui n’a pas su réussir ses tests! C’est quand même barbare quand on y pense. Mais c’est ce qui m’a plus dans ce roman. Tout est bien moins beau que ce qu’on nous fait croire.

Entre les deux filles, je dirais que j’ai préféré Agatha. Cette jeune fille attirée vers les ténèbres malgré elle, mais qui au fond à un grand cœur m’a bien moins énervée que sont alter ego. Sophie est bien trop vaniteuse et égoïste. Elle se croit plus jolie et meilleure que tout le monde. J’ai souvent eu envie de la remettre à sa place, mais je crois que c’était le but de l’auteur de nous faire ressentir ça. Vers la fin, j’ai quand même réussi à mieux l’apprécier et j’ai beaucoup aimé voir son évolution.

J’ai eu un peu de mal avec l’écriture de l’auteur. C’est pourquoi j’ai pris beaucoup de temps à le lire, je pense. Mais l’histoire est vraiment super alors je voulais la continuer.

Dans cette histoire, on se rend compte que le bon à sa part d’ombres et que le mauvais à de bons côtés. Rien n’est tout bleu ou noir. J’ai beaucoup eux de peine pour les vilains. Ils n’ont aucune chance d’être gentils. On leur offre que de la nourriture répugnante alors que les gentils ont droit à de l’haut de gamme, ils doivent porter des guenilles toutes déchirées et sales alors que de l’autre côté ils sont vêtus de magnifiques robes et habits et ils n’ont pas le droit d’aimer alors que le but des héros est de trouver le grand amour.

La fin est carrément géniale! J’ai vraiment adoré et j’ai hâte de voir ce que l’auteure nous a préparé dans le second tome.

Je vous conseille ce livre si vous aimer les contes, Disney, les réécritures (même si s’en est pas vraiment une) et les histoires un peu jeunesse.

Je remercie Interforum Editis Canada pour cet envoi!